Dans le difficile art de la communication interpersonnelle, chaque mot peut faire la différence. Aussi, j’ai décidé aujourd’hui de vous parler de la conjonction de coordination «mais», non pas pour vous ramener sur les bancs de l’école, mais pour vous donner deux astuces permettant d’améliorer vos techniques de communication et votre pouvoir de persuasion.

√ Tout d’abord, intéressons-nous à sa fonction initiale à savoir celle d’opposition. Si reconnaitre les propos de son interlocuteur (par un «oui» notamment) est positif, le fait de lui apposer un «mais» avant de donner son opinion marque clairement une opposition et donc une rupture du lien.

Il est alors pertinent d’utiliser une autre locution telle que «et en même temps» pour remplacer le «mais». Cette formulation ne renvoie alors pas à une séparation mais à une complémentarité des propos, ce qui permet de rester en lien avec son interlocuteur.

√ Le «mais» peut aussi être utilisé pour juxtaposer deux idées, certes opposées mais pas forcément incompatibles. Or, dans ce cas, il est important de noter que tout un chacun retient l’idée venant après le «mais» et non avant.

Prenons un exemple. Si je dis :  «je suis contente d’être ici mais je suis fatiguée», cela ne sera pas du tout retenu de la même façon que si je dis : «je suis fatiguée mais je suis contente d’être ici», et cela même si les deux idées sont bel et bien présentes dans les deux tournures.

Devant cette évidence, il y a donc une stratégie à mettre en place lorsque vous souhaitez que votre idée principale ou argument soit retenu par votre interlocuteur.

Ainsi, si vous voulez faire adhérer plus facilement à vos idées, n’hésitez pas à les placer après le «mais» plutôt qu’avant.

 Ces astuces simples et, somme toute très naturelles, ont alors pour intérêt de nous rendre de plus en plus conscient du pouvoir de chaque mot, afin de favoriser une communication riche et efficace pour tous.

Une façon de souffler ses idées, et non de les imposer, en faisant preuve de créativité !