Que celui qui n’a pas, un jour, aimé voire adoré «clouer le bec» à quelqu’un lance la première joute (oratoire bien évidemment).
Nous sommes ainsi faits : parfois, nous savons que nous avons raison et nous voulons le prouver à notre «adversaire» à grand renfort de moyens (merci Internet !) avant de pouvoir célébrer notre éclatante victoire.
Or, «A force de batailler et d’argumenter, vous parviendrez peut-être à confondre votre interlocuteur, mais votre victoire sera inutile, car jamais vous n’obtiendrez l’accord sincère de votre adversaire». (Franklin D. Roosevelt). En effet, la victoire chèrement obtenue ne permet finalement que de démontrer à l’autre son erreur. Mais si cela est effectivement le but recherché, il est intéressant de se mettre à la place de notre adversaire en faisant preuve d’empathie.
Comment nous sentons-nous quand on nous a ouvertement démontré (et devant témoins parfois qui plus est) que nous avons fait une erreur et si nous voyons que cela fait jubiler intérieurement la personne qui nous a confondus ? Blessés probablement… Il est donc envisageable que la personne à qui nous réservons ce sort se sente aussi ridiculisée voire humiliée et qu’elle n’ait qu’une envie : nous rendre la pareille dès que l’occasion se présentera !
Il est ô combien difficile de lâcher prise dans ce genre de situation, mais il est pourtant possible d’indiquer notre point de vue sans blesser l’autre dans son égo.
Ainsi, dire : «je crois que […] mais je peux me tromper» laisse la porte ouverte à la réflexion sans pointer du doigt l’erreur de la personne.
Cette méthode, teintée d’assertivité, permet alors de s’affirmer sans pour autant entrer dans un débat houleux dont personne ne sortirait réellement vainqueur.